au fond
On lutte, on joue, on fait semblant, on fait ce qu'on doit...
On sourit, on réagit, et même, parfois, on se surprend,
Mais au fond - au dedans - on ment :
On se sent juste comme devant un gouffre béant ;
On pense "je voudrais être vieille"... On voudrait juste dire STOP !
On s'accroche, on essaie... On donne des petits bouts de soi ;
Ce qu'on peut... mais ça semble si peu,
Qu'on a simplement l'impression que c'est RIEN.
Tout semble flou, vain, inconsistant - le néant...
On voudrait que tout ça s'arrête, mais voilà : on peut pas...
La chute... ça déborde ; ça tombe d'un coup :
On craque, on pleure, on geint toute seule.
En silence, ça crie - ça hurle à l'intérieur.
Par salves... un répit... On se dit "ça y est, ça va,
C'est passé, c'est fini". - Mais ça reprend...
Et ça dure, encore et encore, un long moment...
On se laisse aller... la douleur qui hurle... tout au fond.
Il faut qu'elle sorte ; on dit "allez, ça ira mieux après".
La trêve arrive, c'est l'épuisement ; vidée, lessivée.
Tout ce trop plein s'en est allé... Mais jusqu'où, jusqu'à quand ?
On s'octroie un temps, PAUSE II
Et puis, on cherche à remonter la pente.
On essaie encore : on se dit "c'est comme ça".
On se rassérène ; on a déjà connu ça -
Il faut juste être vigilant...
Alors on regagne le quotidien, les choses à faire... volontaire.
Offrir - Poser un acte, puis un autre, même petit -
Projeter quelque chose pour tout à l'heure - et pour le lendemain,
La semaine prochaine aussi, et le mois suivant...
Pour que le temps coure, pour que le temps file...
Réagir, sourire... continuer à grandir...
Et puis un beau matin, malgré tout, simplement,
Saisir et apprécier l'instant.
On sourit, on réagit, et même, parfois, on se surprend,
Mais au fond - au dedans - on ment :
On se sent juste comme devant un gouffre béant ;
On pense "je voudrais être vieille"... On voudrait juste dire STOP !
On s'accroche, on essaie... On donne des petits bouts de soi ;
Ce qu'on peut... mais ça semble si peu,
Qu'on a simplement l'impression que c'est RIEN.
Tout semble flou, vain, inconsistant - le néant...
On voudrait que tout ça s'arrête, mais voilà : on peut pas...
La chute... ça déborde ; ça tombe d'un coup :
On craque, on pleure, on geint toute seule.
En silence, ça crie - ça hurle à l'intérieur.
Par salves... un répit... On se dit "ça y est, ça va,
C'est passé, c'est fini". - Mais ça reprend...
Et ça dure, encore et encore, un long moment...
On se laisse aller... la douleur qui hurle... tout au fond.
Il faut qu'elle sorte ; on dit "allez, ça ira mieux après".
La trêve arrive, c'est l'épuisement ; vidée, lessivée.
Tout ce trop plein s'en est allé... Mais jusqu'où, jusqu'à quand ?
On s'octroie un temps, PAUSE II
Et puis, on cherche à remonter la pente.
On essaie encore : on se dit "c'est comme ça".
On se rassérène ; on a déjà connu ça -
Il faut juste être vigilant...
Alors on regagne le quotidien, les choses à faire... volontaire.
Offrir - Poser un acte, puis un autre, même petit -
Projeter quelque chose pour tout à l'heure - et pour le lendemain,
La semaine prochaine aussi, et le mois suivant...
Pour que le temps coure, pour que le temps file...
Réagir, sourire... continuer à grandir...
Et puis un beau matin, malgré tout, simplement,
Saisir et apprécier l'instant.
CVBP